15$ à l’occasion du premier confinement, puis 30$ au début de cette année, et déjà plus du double avec une cotation aux alentours des 66$ … À mesure que les prix grimpent, l’attention grandit autour du marché carbone, et les observateurs s’interrogent : jusqu’où les cours s’envoleront-ils ?
Difficile à dire. Une chose est sûre, à ce rythme, la facture pourrait être salée pour les entreprises concernées. À quelques encablures seulement du prochain round de négociation, directions financières et acheteurs sont donc plus que jamais sur le qui-vive !
Les entreprises concernées
Bien qu’il existe plus d’une vingtaine de marchés du carbone de par le monde, le Système communautaire d’échange de quotas d’émission de CO2 (ou EU ETS) instauré en 2005 reste à ce jour le premier marché carbone au monde.
Son objectif ? Permettre à l’Union européenne de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre l’objectif des Accords de Paris : la neutralité carbone à horizon 2050.
Producteurs d’énergie, raffineries, cimentiers, transporteurs aériens d’ici 2023, transporteurs maritimes d’ici 2026… Bruxelles élargit progressivement la liste des secteurs concernés tout en réduisant les plafonds d’émission (quotas) afin de pousser les entreprises à l’action.
Dans la pratique l’EU ETS délivre chaque année des quotas d’émissions de tonnes de CO2 que les entreprises peuvent recevoir gratuitement ou acheter, et qu’elles peuvent ensuite s’échanger.
En fin d’année, l’entreprise doit alors disposer de suffisamment de quotas pour couvrir la totalité de ses émissions au risque de se voir sanctionnée par une amende. Dans l’hypothèse où l’entreprise se retrouve avec un excès de quotas en fin d’année, celle-ci peut soit les revendre à une autre entreprise, soit décider de les conserver pour l’année suivante.
Grâce à ce système d’échange, l’Union européenne peut ainsi contrôler les émissions de CO2 des entreprises les plus polluantes, réduire progressivement les quotas afin d’augmenter la pression sur les entreprises, et surtout, s’assurer que la réduction des émissions se fasse de façon optimale d’un point de vue économique.
Comment diminuer le risque carbone ?
Outre le risque réputationnel, les entreprises les plus polluantes de par la nature de leurs activités se voient non seulement désormais obligées de payer pour leurs émissions, mais également de gérer un nouveau risque propre à la volatilité des prix du carbone : le risque carbone.
Et pour cause, si les directions des achats peuvent estimer de façon relativement précise la quantité de quotas à acquérir pour couvrir les émissions de tonnes de CO2 de leur entreprise, les directions financières n’ont que peu de visibilité sur l’évolution des coûts associés.
Au vu de la grande volatilité des prix sur le marché du carbone, les directions financières des entreprises concernées prennent cependant peu à peu la mesure des enjeux et veillent désormais à intégrer la gestion du risque carbone à leur dispositif de gestion des risques financiers.
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