Finance Comportementale & risques de change.
Alors que les marchés financiers sont considérés comme des secteurs fonctionnant de manière rationnelle, la finance comportementale vient remettre en question cette image.
Ce courant de pensée vise à évaluer l’impact de la psychologie des acteurs sur l’évolution des marchés. La finance comportementale permet de mettre en lumière les différents biais qui peuvent modifier de manière significative le cours de certaines actions et faire augmenter les risques de change.
Pour mieux comprendre cette analyse du marché, nous revenons en détail sur la finance comportementale et ses enjeux.
Qu’est-ce que la finance comportementale ?
Issue de l’école de Chicago, la théorie de la finance comportementale a été officiellement reconnue en 2002. L’objectif principal de cette théorie est de remettre en question les théories classiques de l’investisseur rationnel et de l’efficience des marchés.
La finance comportementale vise à expliquer les différentes anomalies boursières en s’intéressant à la psychologie des investisseurs et les différents biais cognitifs qui rentrent en jeu.
À quoi sert-elle ?
Cette analyse des marchés financiers permet d’avoir une autre vision des marchés et des différents biais à prendre en compte lors de vos investissements.
Elle permet de remettre en cause l’idée selon laquelle les marchés seraient purement rationnels.
La finance comportementale met ainsi en évidence l’importance d’anticiper tous les éventuels éléments qui peuvent impacter le cours des produits financiers.
Quels sont les différents facteurs d’influence ?
Dans la théorie de la finance comportementale, on retrouve ainsi deux principaux types de facteurs d’influence : biais cognitifs et biais émotionnels.
Biais cognitifs
Propres à chaque individu, les biais cognitifs jouent un rôle non négligeable dans le fonctionnement des marchés. Parmi ces biais, on retrouve notamment :
- Biais de confirmation : se focaliser sur des jugements confirmant ses propres opinions
- Ancrage mental : se fier à sa première impression sans prendre en compte les différents aspects d’un problème
- Biais de disponibilité : sélection de certaines informations
- Biais rétrospectif : autopersuasion des investisseurs sur leur capacité à anticiper les marchés
Biais émotionnels
En plus des biais dits “cognitifs”, la finance comportementale met en avant plusieurs biais émotionnels qui peuvent impacter les marchés :
- Excès de confiance
- Comportement mimétique
- Statu quo
- Automatismes (réflexes, habitudes)
Autres facteurs d’influence
En plus des biais cognitifs et émotionnels des investisseurs, la finance comportementale met en avant l’influence d’autres éléments externes qui impactent également l’évolution des cours sur les marchés financiers.
Ainsi, selon cette théorie, la météo aurait un impact sur les marchés, notamment lors des journées ensoleillées où l’impact serait positif.
Le jour aurait également une influence puisque la proximité avec le week-end tend à créer un environnement plus favorable aux investissements.
Tous ces facteurs qui ont un impact sur le moral des investisseurs doivent donc être pris en compte pour évaluer le niveau des risques sur les marchés.
Finance comportementale : les pièges à éviter ?
Si la finance comportementale apporte une autre analyse des différentes crises financières et des périodes à forte volatilité, il convient néanmoins de prendre en compte les facteurs plus “rationnels” dans son analyse des risques : situation économique, géopolitique…
Si cette théorie permet donc de mesurer l’importance du comportement des acteurs sur les marchés financiers, il convient de continuer à s’intéresser aux facteurs plus objectifs.
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